Les vignes de Jean Giono depuis Prébois
Aujourd’hui, nous sommes 10 au départ des Combettes, direction Prébois charmant petit village du Trièves.
Nous empruntons la D1075, appelée par tous "la route des vacances ».
A la hauteur du lieu dit la Gare, nous bifurquons direction Clelles que nous traversons pour atteindre quelques kilomètres plus loin, le petit village de Prébois bien au centre d’un panorama à 360° sur le Trièves, avec à l’Est le bonnet de Calvin, l’Obiou et au fond le grand Ferrand et côté Ouest, la belle chaine du Vercors avec en première ligne le Mont Aiguille.
Nous posons les voitures sur la petite place du village, où les autochtones nous dévisagent. Sommes-nous des intrus dans ce village paisible?
Nous redescendons en passant devant la petite église qui pointe son clocher droit vers le ciel.
La première partie du parcours se fait sur une route étroite et goudronnée. Celle-ci s’élève peu à peu et nous permet d’avoir une belle vue du village que nous laissons dernière nous.
Nous empruntons un chemin forestier ravagé par les engins forestiers qui opèrent des coupes de bois. Les ornières et la boue nous font passer tantôt à droite, tantôt à gauche du chemin.Nous rejoignons le point culminant de la rando du jour et nous nous trouvons en face du bonnet de Calvin. Devant nous plein Sud, se dresse le Tournavon que les gens du coin appelle communément « le caca du géant » Les Prabouissous (habitants de Prébois) ont un humour très affuté.
Nous continuons notre balade à travers une forêt de pins et toujours dans les ornières et la boue qui sera fatale à une randonneuse qui n’a pas su éviter le piège en se retrouvant bardée de boue jusqu’aux mollets.
Nous revenons vers le village que nous contournons par le Sud en passant au milieu des anciennes vignes de Jean Giono qui en parle dans son ouvrage « Faust au village »
En 2009, un groupement de viticulteurs a été mis en place et les premiers travaux ont débuté sur le coteau de Moulin vieux. Cette parcelle accueillera le cépage autochtone du Trièves " L’Oncette »
Ce cépage unique sera accompagné de 2 autres, le Persan, cépage ancien de l’Isère et de la Savoie et le Garanoir, un cépage Suisse. En 2012 est sortie la première cuvée que tous les Prabouissous étaient impatients de goûter.
Après la traversée des coteaux, nous rejoignons le village en faisant une halte devant le chai et la boutique de vente. Mais hélas…..plus une goute de vin.
La fontaine située au centre de la place du village nous offre une belle eau fraiche pour nous désaltérer.
Notre belle boucle nous aura fait réaliser 200m de D+ et 8,5km.
Unanimement, la petite troupe a trouvé la randonnée très agréable sous de belles éclaircies et le panorama du Trièves. Chacun et chacune a été très indulgent(e) sur l’état boueux des chemins.
Le tour de la crête de l’Ane a été annulé à cause de la neige encore trop présente dans les vallons.
C’est donc une petite virée sous les Rochers de Presles, pleine de surprises et de curiosités géologiques et à basse altitude qui a été retenue.
9h : Pkg de St Georges. Nous sommes 11 marcheurs au départ.
10h30 : Nous arrivons à Choranche, le ciel est bien dégagé et annonce une belle journée. Un vaste parking nous accueille près du cimetière.
Nous voilà donc 11 marcheurs à la découverte de petits joyaux naturels que sont : la cascade de tuf, la grotte et lac de Gournier et la grotte de Balme Rousse.
Nous passons par le lieu-dit la Ranconnière et poursuivons à travers bois jusqu’à la cascade de tuf. La végétation est déjà très fournie. La cascade se fait entendre fortement avant de se dévoiler dans toute sa beauté.
Les photographes et d’autres descendent au pied de cette merveille éblouissante pour l’immortaliser dans la boite à images mais surtout dans leur mémoire. Nous poursuivons dans un tunnel creusé sous la cascade jusqu’au belvédère.
Il fait doux, les rayons de soleil commencent à réchauffer l’atmosphère. Nous nous dirigeons vers la grotte de Gournier en longeant le torrent formé par les eaux du lac de la grotte. Arrivés dans la grotte, le lac apparait. Nous sommes en extase devant ce bijou de couleur émeraude bien sertie dans son écrin minéral.
Les spéléologues utilisent une petite embarcation pour atteindre la partie non immergée et poursuivre dans les boyaux de la terre. L’admiration est à son comble, ce vert ! cette eau translucide !
Il faut poursuivre ! C’est avec regrets que nous quittons notre « océan » pour nous diriger vers la grotte de Balme Rousse.
La sente n’est pas évidente à trouver au début, la suite nous fait traverser la forêt en oblique vers le pied des falaises en passant par des vires plus ou moins marquées. Vingt minutes plus tard, nous apercevons la grande gueule de requin aux dents menaçantes ; pas de doute, c’est la grotte de Balme Rousse, immense et diaboliquement belle, la visite des gours est captivante : comment ces vasques se sont formées ? et les formes rondes et douces des contours ! Nous sommes émerveillés, « Oh !! une araignée ! dans l’obscurité…
30 minutes plus tard ou plus ? je ne sais plus… le temps n’a plus d’importance ! Nous mangeons sous l’immense falaise de roche rousse. Après avoir gavé nos yeux et notre âme de beautés de la nature, nous faisons de même pour notre estomac : un gavage type « Nature et Loisirs ».
Debriefing : Cela s’est résumé à un « Merci Jean Claude » (j’étais heureux).
Je remercie les dix compagnons du jour de m’avoir fait confiance et d’avoir partagé cette journée de pur bonheur sur un terrain d’aventure parfois avec ses découvertes et ses beautés qui nous ont replongés à l’enfance insouciante et heureuse. Que de sensations et d’émotions ! Merci et bravo à tous !
J’oubliais les datas : D+500m, Distance 7.5kms ; mais est-ce vraiment important ?